Concours des cabanes Annecy
"Kozolec"
Programme :
Cabane
Maîtrise d’ouvrage :
Privé
Localisation :
Le crêt de Chambellon
Surface :
8 m2 SDP
Budget travaux :
1 000€ HT
Lorsque l’on gagne les hauteurs de Faverges, l’horizon se dégage et le paysage se découvre. L’activité des bords du Lac laisse place à un environnement calme et agricole. Ce large col relativement plat nous invite à la contemplation.
L'idée de la cabane est d'occuper ce vide et de créer un événement dans le paysage agricole. A la manière des arbres qui forment le bosquet et jouxtent le chemin, la structure joue avec les transparences et laisse passer le regard.
Lorsque l'on chemine depuis le hameau de Verchères, on aperçoit au loin un élément relativement opaque qui fait face à la vue et au Mont Charvin. Erigé sur des pilotis, celui-ci laisse filer la prairie sous ses pieds mais découpe l'horizon. La géométrie et la forme interpellent le promeneur, la longueur fait davantage penser à un séchoir à foin qu'aux miradors de chasse disséminés dans les champs voisins.
Lorsque l'on s'approche, le maillage croisé du bardage se détend et laisse passer le regard. La structure s'épaissit visuellement et on perçoit désormais le travail du tissage du bois sur les horizontales. Derrière ce claustra, une petite plateforme permet de s'installer et contempler la vue.
Une fois assis ou accoudé, l'ombrière que l'on a dans le dos filtre la lumière et laisse passer la brise. On reste donc "exposé" aux éléments, tantôt réchauffé par le soleil ou rafraîchit par le vent, on se rappelle que l'on est peu de choses face à la beauté de la nature que l'on contemple.
L'idée de cette structure puise son inspiration d’un voyage en Slovénie durant l’été 2020. Là- bas au milieu des champs, on peut apercevoir d’anciennes constructions en bois appelées "kozolec". Ces structures plus ou moins élaborées servent à faire sécher le foin. Lorsqu'elles sont vides, celles-ci paraissent paraissent très légères et très transparentes mais deviennent de véritables murs de foin lorsqu'elles sont en usage.
La réinterprétation de cette construction consiste à ériger sur des portiques en bois, une structure horizontale à claire voie. Le contreventement se fait dans l’épaisseur afin de conserver de la transparence sur l’axe Nord-Sud.
Les poteaux verticaux sont fondés par 5 vis de fondations, deux jambes de force viennent moiser ces derniers et soutenir le plan de couvrement lui aussi ajouré. En diagonale un second poteau permet de contreventer le portique et de créer un autre appui lui aussi fondé grâce à une vis de fondation.
Le claustra et plan de couvrement sont réalisés sur des lisses de sections carrée 5/5 cm. Les planches de bardage de 12 cm de largeur sont inclinées à 15 degrés et sur un entraxe de 30 cm. Celle-ci sont clouées de part et d’autre des lisses afin de donner de l’épaisseur au claustra et donner une impression de tissage.